Nouvelles histoires du faire:Architecture et design à l’ère de la fabrication digitale

Lorsque concevoir et fabriquer numériquement s’imposent comme nouvelle norme, que deviennent les pratiques où le « faire » renvoie à la singularité d’un auteur, à sa signature, à sa position dans un continuum historique de transmission de savoirs et savoir-faire ? Les pratiques qui relèvent de l’architecture et du design font en effet face aujourd’hui à une mise en question, sans doute fondamentale, de leur modus operandi.
Aujourd’hui, des décennies après l’invention de l’ordinateur, après la révolution numérique, ces disciplines se donnent en interaction avec le domaine des sciences du vivant, des neurosciences, de la biologie synthétique et moléculaire, de la thermodynamique, de l’intelligence artificielle, des sciences de l’informatique et des sciences cognitives.
Un nouvel écosystème de la création s’est mis en place dans l’hybridation entre savoir-faire et outils numériques où se combinent logique industrielle et artisanale. Une nouvelle « matérialité digitale »» a engendré une typologie d’objets qui n’existaient pas auparavant dont l’impression 3D est le commun dénominateur.
Ces questions se donnent directement en écho à la thématique de recherche de la Plateforme 2 :« Original, multiple et reproduction », tant elles sont susceptibles de problématiser l’édifice conceptuel qui acte à travers la computation le passage d’une crise du référent unique (original) à une ère du partage ouvert d’œuvres infiniment reproductibles mais aussi transformables, adaptables, diffusables sans délai, c’est-à-dire en temps réel, et ce, à une échelle planétaire.
La prise en charge théorique et critique de cette mutation due au développement de la computation et des technologies afférentes est une exigence pour toute institution vouée à montrer et diffuser ce qui s’invente de plus pertinent aujourd’hui au regard des avancées des technosciences.

Responsable scientifique : BRAYER Marie-Ange, conservatrice, chef du service, Design et prospective industrielle, Musée national d’art moderne/Centre de création industrielle, Centre Pompidou ; assistée par Olivier Zeitoun, attaché de conservation au Centre Pompidou.

Partenaires Labex CAP (personnes et institutions) : ACTE, Ensci-Les Ateliers, GERPHAU et IRCAM
– FÉTRO Sophie, maître de conférences à Paris I- Panthéon-Sorbonne, membre du laboratoire ACTE, UMR 8218.
– MADLENER Frank, directeur général de l’IRCAM ; CONT Arshia, chercheur à l’Institut de recherche et coordination acoustique/musique (Ircam) et responsable scientifique de l’équipe-projet.
– GIRARD Christian, architecte, professeur HDR, Ecole Nationale Supérieure d’Architecture Paris-Malaquais, responsable du département Digital Knowledge ; chercheur membre du laboratoire Gerphau (EA Paris La Villette).
– BOSQUÉ Camille, designer, professeur agrégée en arts appliqués basée à Paris et docteure en Esthétique et design, spécialiste des FabLabs et de la fabrication numérique personnelle.

Autres partenaires :
– Lycée Jacques Prévert, BTS Design graphique, Boulogne-Billancourt – Camille Bosqué
– Ecole Supérieure d’Art et de Design de Saint-Etienne
– UCL/Bartlett School of Architecture, Londres : Frédéric Migayrou
– Mario Carpo
– Reyner Banham Professor of Architectural History and Theory
– Gilles Retsin, Architecte, directeur d’un laboratoire de recherche à l’UCL/Bartlett School of Architecture, Londres ; co-fondateur de l’agence Softkill Design (avec Nicholette Chan, Aaron Silver, Sophia Tang), spécialisée dans le recours à l’impression 3D dans l’architecture.
– TU Delft, Delft University of Technology, Kas Oosterhuis, professeur, directeur du laboratoire Hyperbody pour l’architecture non-standard et interactive et du Protospace Laboratory.
– EPFL, Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, Pierre Cutellic : Architecte, enseignant à l’EPFL (Lausanne)

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