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Date: Mon, 24 Jun 2024 16:56:13 GMT
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Link: Ce projet vise à développer de nouvelles interactions pour améliorer l’accessibilité aux données des musées par le grand public en proposant un dispositif augmenté. Il bénéficiera des apports conjoints des recherches menées par le LCPI de l’ENSAM, le CNAM-CEDRIC, l’université HANYANG, et l’université de Lleida sur : L’objectif du projet est d’enrichir l’expérience de l’utilisateur du musée à travers la conception de services livrés sur un dispostif de serious game à la fois réel et virtuel, et à étudier comment l’émotion peut favoriser/augmenter l’expérience de l’utilisateur en situation d’interaction avec des données et oeuvres mises à disposition dans les musées. Les résultats obtenus devraient permettre d »élaborer des outils pour réécrire la relation entre l’humain et son environnement proche pour concevoir de nouvelles interactions. Nous visons l’élaboration d’un prototype Preuve de Concept. Nous appliquerons les résultats obtenus à la visite de musée interactive pour le grand public. Partenaires extérieurs au Labex CAP : RISE- HANYANG University (Corée), Rosa Gil Universitat de Lleida (Espagne). Membres de l’équipe : Patrice Dubois, Eric Gressier Soudan, Isabelle Astic, Areti Damala, Stéphane Rovedakis, Elisabeth Métais, Nadira Lammari
Objectifs
Cette première journée d’études est consacrée à la période post-Seconde Guerre mondiale et aux espaces ou territoires postcoloniaux au sens élargi. Elle examinera comment les reconfigurations d’ordre global engendrées par la fin d’un conflit à échelle mondiale et les indépendances ont, à travers l’exercice du périodique, contribué à des développements critiques locaux et à des transferts tant conceptuels qu’artistiques.
9h-17h30
Salle Vasari, INHA, 2 rue Vivienne, 75002 PARIS
GlobalArt_programme.pdf
Programme :
9h Accueil
9h15 Présentation du programme « Global Art Prospective » Zahia Rahmani (INHA)
Session 1
Modération : Marie-Laure Allain Bonilla (Université de Bâle) et Émilie Goudal (Centre allemand d’histoire de l’art)
9h30 Les revues font la culture ! Lotte Arndt (École supérieure d’art et design de Valence))
10h Ulli Beier et Black Orpheus – une agrégation de force Mica Gherghescu (Bibliothèque Kandinsky, MNAM/Centre Pompidou)
10h30 Pause
11h La revue Souffles, laboratoire d’humanisme Kenza Sefrioui (Journaliste culturelle et critique littéraire)
11h30 « Art Versus Culture » : Les revues de la Turquie républicaine Ali Akay (Université de Mimar Sinan)
12h Khorous-e Jangi [Le Coq combattant] Morad Montazami (Tate Modern)
12h30 Pause
Session 2
Modération : Florence Duchemin-Pelletier (INHA) et Annabela Tournon (Centre allemand d’histoire de l’art)
14h MARG : La fabrique d’une pensée à Bombay Devika Singh (Centre allemand d’histoire de l’art)
14h30 Panorama des revues chinoises d’après-guerre : des mouvements de libéralisation de la pensée à la libéralisation économique (1978 -2008) Estelle Bories (Université Paris 3)
15h L’Architecture d’aujourd’hui s’exporte en Argentine. La Arquitectura de hoy 1947-1949″ Cecilia Braschi (Université Paris 1)
15h30 Pause
16h Culture and (First phase) Globalization from a Cuban perspective: Casa de las Américas in the Formative years Nadia Lie (Université catholique de Louvain)
16h30 Conversation autour de la revue Souffles Toni Maraini (Historienne de l’art et écrivain)
17h Discussion
Le collectif Global Art Prospective
Le collectif Global Art Prospective regroupe des chercheurs spécialistes des espaces territoriaux et culturels périphériques à l’Occident. Il a pour vœu d’identifier les manques épistémologiques à combler dans la production critique contemporaine ainsi que de distinguer les approches susceptibles de renouveler le vocabulaire de la recherche.
Le collectif est composé de Marie-Laure Allain Bonilla, Lotte Arndt, Estelle Bories, Florence Duchemin-Pelletier, Mica Gherghescu, Émilie Goudal, Morad Montazami, Zahia Rahmani, Devika Singh et Annabela Tournon.
]]>Responsable scientifique : BRAYER Marie-Ange, conservatrice, chef du service, Design et prospective industrielle, Musée national d’art moderne/Centre de création industrielle, Centre Pompidou ; assistée par Olivier Zeitoun, attaché de conservation au Centre Pompidou.
Partenaires Labex CAP (personnes et institutions) : ACTE, Ensci-Les Ateliers, GERPHAU et IRCAM
– FÉTRO Sophie, maître de conférences à Paris I- Panthéon-Sorbonne, membre du laboratoire ACTE, UMR 8218.
– MADLENER Frank, directeur général de l’IRCAM ; CONT Arshia, chercheur à l’Institut de recherche et coordination acoustique/musique (Ircam) et responsable scientifique de l’équipe-projet.
– GIRARD Christian, architecte, professeur HDR, Ecole Nationale Supérieure d’Architecture Paris-Malaquais, responsable du département Digital Knowledge ; chercheur membre du laboratoire Gerphau (EA Paris La Villette).
– BOSQUÉ Camille, designer, professeur agrégée en arts appliqués basée à Paris et docteure en Esthétique et design, spécialiste des FabLabs et de la fabrication numérique personnelle.
Autres partenaires :
– Lycée Jacques Prévert, BTS Design graphique, Boulogne-Billancourt – Camille Bosqué
– Ecole Supérieure d’Art et de Design de Saint-Etienne
– UCL/Bartlett School of Architecture, Londres : Frédéric Migayrou
– Mario Carpo
– Reyner Banham Professor of Architectural History and Theory
– Gilles Retsin, Architecte, directeur d’un laboratoire de recherche à l’UCL/Bartlett School of Architecture, Londres ; co-fondateur de l’agence Softkill Design (avec Nicholette Chan, Aaron Silver, Sophia Tang), spécialisée dans le recours à l’impression 3D dans l’architecture.
– TU Delft, Delft University of Technology, Kas Oosterhuis, professeur, directeur du laboratoire Hyperbody pour l’architecture non-standard et interactive et du Protospace Laboratory.
– EPFL, Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, Pierre Cutellic : Architecte, enseignant à l’EPFL (Lausanne)
1. une série de missions en Russie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Biélorussie, Ukraine permettra d’inventorier et de rassembler les images et les films de procès tournés par les Soviétiques. Elle offrira un précieux état des lieux à la communauté scientifique ; les chercheurs pourront accéder à ces archives que nous déposerons à la BNF après les avoir sous-titrées ;
2. ces images seront analysées par Victor Barbat (historien du cinéma préparant un doctorat sur Roman Karmen), Irina Tcherneva (historienne du cinéma, spécialiste des pays baltes) et Vanessa Voisin (historienne, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale sur le front de l’Est et des films biélorusses et ukrainiens). Ils présenteront leurs travaux dans le cadre d’une journée d’étude/atelier et d’un séminaire de recherche bimestriel. Ce dernier aura également pour vocation, grâce à l’invitation de chercheurs européens spécialistes de la justice, de préparer, pour 2018, la tenue d’un colloque international sur « L’Europe des procès : images et récits (1943-1948)».
Responsable scientifique : Sylvie Lindeperg (université Paris 1 /HiCSA – IUF)
Partenaires Labex CAP (personnes et institutions)
– Alain Carou (BNF, département audiovisuel)
– Agnès Devictor (université Paris 1/HiCSA)
– Ania Szczepanska (université Paris 1/HiCSA)
Doctorant :
-Victor Barbat, doctorant (Paris 1/ED 441 et HiCSA)
Autres partenaires
– Annette Wieviorka (université Paris 1/SIRICE)
– Alain Blum (CERCEC : EHESS/CNRS)
– Vanessa Voisin (CERCEC : EHESS/CNRS)
– Irina Tcherneva (CERCEC : EHESS/CNRS)
– Nadège Ragaru (Sciences Po Paris/CERI)
– Matthias Steinle (université Paris3/IRCAV)
– Catherine Gonnard (INA)
– Jean-Louis Comolli (cinéaste)
CERCEC (EHESS/CNRS, UMR 8083), Centre Marc Bloch (UMIFRE et USR 3130), FMS (Fondation pour la mémoire de la Shoah)
]]>Journée organisée en partenariat avec le Labex CAP, le CSTB, l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville et La fin des cartes ?
Lieu : École Nationale Supérieure d’Architecture Paris-Belleville (Amphithéâtre Central)
60 boulevard de la Villette / 75019 Paris
Accès Métro : Ligne 11 – Belleville / Ligne 2 – Colonnel Fabien
Modérée par Émeline Bailly (Urbaniste – Chercheur, CSTB), Aline Caillet (Maître de conférences en philosophie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Sophie Fétro (Maître de conférences en design, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).
Expériences urbaines géolocalisées. Cartographies subjectives, navigations numériques et déambulations urbaines
Quelles approches sensibles des villes et de l’espace public sous le prisme notamment des interfaces numériques ?
La première partie de cette journée d’étude sera consacrée au design de cartes et d’interfaces, posant simultanément la question d’une expérience sensible des territoires. Il s’agira notamment de se demander comment les modes de représentation, qu’ils impliquent ou non des technologies numériques de type GPS, cartes satellitaires, modifient les pratiques urbaines et génèrent des modalités d’échange, de découverte et de flânerie singulières.
9h30 : Accueil
10h00-11h15
– De quelles cartes sensibles parlons-nous ? Tentative de distinctions et pistes d’analyse, Pascal Ferren, chargé de projets, pOlau-pôle des arts urbains (Saint-Pierre-des-Corps, 37), Pôle de recherche et d’expérimentations sur les arts et la ville
– Géographies subjectives. Conception collaborative de cartes collectives, Margaux Vigne, Paysagiste DPLG, DPEA ENSA Paris-La-Villette, ENSP Versailles
11h15-11h30 : Pause-café
11h30-13h00
– 7 milliards d’urbanistes. Vraiment ?, Alain Renk, architecte urbaniste et programmiste, conseiller pour la Ville Numérique de l’Institut Mines Telecom, cofondateur et membre de l’agence R+P, du collectif host et d’UFO
– Création artistique et représentation cartographique : cas d’études sur les écrans mobiles, Dominique Cunin, Enseignant-Chercheur, EnsadLab, École Nationale Supérieure des Arts décoratifs de Paris
Territoires et projets urbains
Enjeux de la représentation de la ville sensible
La deuxième partie de cette journée sera consacrée à la représentation de la ville sensible. L’enjeu est d’interroger la prise en compte des dimensions subjectives, sensorielles, imaginaires, émotives dans la représentation des espaces urbains en projet.
14h30-15h45
– Cartographie sensible et actions urbaines, Thierry Payet, artiste plasticien
– Paysage perçu, vécu, imaginé : quelles représentations cartographiques ?, Hervé Duret, géographe, CSTB
15h45-16h00 : Pause-café
16h00-17h30
– Quelles représentations des perceptions dans les maquettes numériques urbaines ?, Olivier Tournaire, géomaticien, CSTB
– Le sensible et ses représentations spatiales en art et dans les SHS, Théa Manola, Architecte-Urbaniste, Chercheure, UMR CNRS LADYSS / CSTB
27 et 28 novembre 2013
Lieu : Auditorium de l’INHA, Galerie Colbert, 2 rue Vivienne, 75002 Paris
Présentation
L’extension des protections patrimoniales aux productions et aux témoignages de toutes les périodes historiques et à toutes les catégories d’objet, n’a pas seulement induit une inflation du nombre et une diversification du type des biens et des pratiques voués à la conservation, elle a aussi donné à la notion de patrimoine un caractère de plus en plus polysémique, au risque de sa dissolution, dans l’infini variété des domaines qu’elle recouvre. Cette extension générale s’accompagne d’un brouillage des définitions et d’une variabilité des pratiques d’inventaire, de collecte, d’enregistrement, de protection, de restauration ou d’exposition. Des approches, des méthodes et des doctrines, initialement élaborées dans un contexte déterminé par une conception fortement hiérarchique des civilisations, des périodes et des arts ont été peu à peu confrontées au traitement de corpus toujours plus étendus et divers, que n’organisent plus désormais ni la grille d’une histoire universelle, ni l’assurance d’une échelle des valeurs artistiques.
À ce mouvement marquant l’approche européenne s’ajoute le déclin des valeurs nationales, souvent à l’origine des politiques patrimoniales, au bénéfice d’un uni- versalisme ou d’un regard mondialisé, mais aussi de la revendication d’identités locales, religieuses, politiques, ethniques. Les communautés qui s’identifient aux patrimoines contemporains ne sont plus définies par les frontières des états ; elles sont mouvantes et à géométries variables, voire même dématérialisées.
Enfin, à ces nouvelles communautés et ces nouvelles valeurs patrimoniales, à ces nouveaux corpus et ces nouveaux publics s’ajoutent des outils qui n’ont cessé, du milieu du XIXe siècle à nos jours, de l’invention de la photographie au dévelop- pement des techniques numériques et du Web, d’apporter de nouvelles possibi- lités de reproduction, de conservation, d’indexation, de diffusion et d’échange, impliquant de nouvelles possibilités et de nouvelles méthodes.
Ces questions actuelles, portant sur les définitions et les enjeux du patrimoine, sont au cœur du programme du Labex CAP «Patrimoines, patrimonialisation et créations: enjeux contemporains», dont ces deux journées de rencontres marquent le point de départ.
Mercredi 27 novembre
9h45. Philippe Dagen (directeur du Labex CAP), Jean-Philippe Garric (Université Paris 1) : Introduction
Session 1 – Patrimonialiser
10h00. Agnès Callu (École Nationale des Chartes / Musée des Arts Décoratifs / IHTP), Pierre Wat (Université Paris 1), Laurent Le Bon (Centre Pompidou Metz), Xavier Veilhan (artiste)
De la création contemporaine dans les musées : la patrimonialisation de l’art vivant dans les musées français et européens / américains, des années 1960 à nos jours.
11h15. Antonella Tufano (Ensa Paris-La Villette), Mark Kramer (Boston University), Bertrand Lemoine (Académie d’Architecture), Christine Colin (Ministère de la culture et de la communication) et Philippe Goergen (Centre de recherche et de restauration des musées de France)
Patrimonialiser les objets techniques ?
Session 2 – Usages du patrimoine
14h00 : Karen Bowie (Ensa Paris-la Villette), Marie-Noëlle Polino (Association pour l’histoire des chemins de fer), Paul Smith (Ministère de la culture et de la communication)
Patrimoine ferroviaire et régénération urbaine. Du système technique au paysage, du réseau au territoire.
15h15. Sébastien Galliot (Labex CAP)
Le tatouage au prisme des sciences sociales et de l’histoire de l’art.
16h00. Didier Houénoudé (Université d’Abomey-Calavi et Ministère de la Culture, Bénin), Maureen Murphy (Université Paris 1), Richard Sogan (Directeur du Patrimoine culturel, Bénin) et Philippe Dagen
Face au patrimoine : l’art contemporain en afrique et sa réception en occident.
17h15. Marie Gispert (Université Paris 1), Catherine Méneux (Université Paris 1)
Les critiques d’art francophones des années 1880 à l’entre-deux-guerres : enjeux documentaires et scientifiques d’une approche prosopographique.
Jeudi 28 novembre
Session 3 — Mondialisation
9h30. Jean-Sébastien Cluzel (université Paris Sorbonne), Agnès Latour-Kurashige (Architecte), Nishida Masatsugu (Kyoto Institute of Technology), Yagasaki Zentarô (Kyoto Institute of Technology)
La restauration des pavillons japonais des jardins Albert Kahn.
11h00. Margareth Pereira (université Fédérale de Rio de Janeiro), Rafael Winter Ribeiro (université Fédérale de Rio de Janeiro), Claudia Heynemann (Archives nationales du Brésil, sous réserve), Alessia De Biase (Ensa Paris-La Villette), Véronique Zamant (Ensa Paris-La Villette)
Le classement de Rio de Janeiro au patrimoine mondial de l’humanité, une controverse.
Session 4 — Représentations
14h00. Cécile Bargues (Labex CAP)
DADA disparu. Des œuvres absentes, détruites, reconstruites.
14h30. Nadia Podzemskaia (Cnrs / EHESS)
Culture, patrimoine et création : la situation russe au lendemain de la révolution et dans les années 1920-1930.
Federica Rossi (Institut d’Architecture MARCHI, Moscow)
La Russie face à son histoire : démolition et reconstruction des édifices religieux de Moscou.
15h30. Gennaro Toscano (INP)
Dessins, photographies, patrimoine et regard contemporain sur le paysage méditerranéen : l’exemple de la côte Amalfitaine.
16h00. Sylvie Aubenas (BnF dép. des Estampes), Maria Francesca Bonetti (Istituto par la Grafica, Roma), Francesco Giovanetti (Comune di Roma) et Jean-Philippe Garric
Une capitale photographique : patrimoine urbain et patrimoine photographique à Rome (1850-1914)
17h45. Daniel Fabre (IIAC / CNRS-EHESS)
Les émotions patrimoniales.
Cette journée est organisée avec la participation de Zinaïda Polimenova
]]>18 décembre 2015
INHA – 2, rue Vivienne 75002 Paris – Auditorium
Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne
HEAD, Haute Ecole d’Art et de Design, Genève
Musée national d’art moderne, Centre Georges Pompidou
Le colloque MIND CONTROL porte sur les relations entre l’art expérimental des années 1960/80 et les recherches psychologiques sur le conditionnement mental telles qu’elles se sont stratégiquement développées au sortir de la Seconde Guerre mondiale, en posant l’hypothèse que ces relations « arts et sciences » n’ont pas été seulement inscrites dans une dynamique à sens unique qui partirait des sciences pour aller vers les arts, mais ont intégré de nouveaux circuits d’échanges et de médiations où l’art dialogue étroitement avec certains protocoles et modèles des sciences du contrôle psychologique.
Il s’agit d’examiner plus en détail le champ culturel des productions artistiques de ce contexte de guerre froide et sa paranoïa du contrôle mental (1960/80), dans des espaces de conditionnement (cabine d’internement, cellule de dégrisement), des capsules ou des casques (espace de privation sensorielle, habitacle d’hyperstimulation), des programmations visuelles d’emprise psychique ou des mises en scène de sujétion psychosomatique (films, performances). Ces œuvres viendront à la fois du cinéma expérimental, de la danse et de la scène performative, des cultures musicales, du design et de l’architecture radicale, des arts plastiques et des installations multimédias, avec pour objectif de mettre en lumière ce qui, dans ces œuvres, participe de la reprise, de l’usage, du déplacement, du détournement voire de l’instrumentalisation directe ou indirecte, des techniques de conditionnement mental élaborées dans les laboratoires de cette époque, en interrogeant le degré de connaissance que les artistes avaient des protocoles expérimentaux en vigueur et que les scientifiques avaient des propositions artistiques du moment, dans l’esprit de ce que Bruno Latour a pu explorer récemment autour de la question de « l’expérience ».
Le champ de ces techniques de contrôle mental est très ouvert. Il concerne aussi bien les méthodes de lavage du cerveau (brainwashing), l’usage des drogues, sérum de vérité et autres psychotropes dans les méthodes d’interrogatoire, les techniques invasives d’ « électrochocs » dans les thérapies médicales, certains procédés électromagnétiques ou procédés de « psychotechnique », sans oublier le débat, très en vogue dans la fin des années 1960, sur les images subliminales, à l’heure du renouveau des techniques de suggestion de l’hypnose, ni l’impact des théories de la communication sur les modèles de coercition psychologique, dans le giron du béhaviorisme et de l’émergence du « sujet cybernétique » et des modélisations computationnelles de la psyché. Ces protocoles de laboratoires ont été largement relayés et animés par des organisations gouvernementales, en Europe, aux Etats-Unis et dans les pays de l’Est, à l’instar du programme américain MKULTRA, dirigé par le docteur Sidney Gottlieb à partir de 1953, démantelé en 1972, et dont les activités secrètes menées par la CIA auront manifestement nourri les imaginaires de l’époque, autour de ce que Timothy Melley a défini comme une « culture de la paranoïa ». Or l’impact de ces recherches sur l’art expérimental de l’après-guerre reste aujourd’hui très peu exploré, alors même que les artistes de cette génération et leur engagement dans la contre-culture, tentaient justement de défendre une position critique voire subversive face au réel, à l’organisation sociale et politique, aux système d’information et de manipulation collective des mass médias et des structures gouvernementales.
Le colloque MIND CONTROL réunira un ensemble de spécialistes internationaux couvrant ces différents champs, dans la continuité de la journée d’étude « Brainwashing and the Inner History of the Cold War », organisée en mars 2010, à Columbia University (New York), avec une attention plus particulière donnée à l’histoire de l’art expérimental des années 1960/80, une période qui constitue justement un moment privilégié dans le développement du design, de l’architecture radicale et des pratiques artistiques situées à l’interface de nouveaux médias (vidéo, film expérimental, danse, installations) où la dimension performative implique une approche politique du corps mais engage aussi une réflexion plus globale sur les systèmes de communications, les paramètres de la relation et du lien social, l’autonomie subjective des individus face aux systèmes d’autorité, tout en rejouant différemment la partition entre cultures techniques, savantes et populaires.
]]>Cahiers du CAP est une revue interdisciplinaire éditée par le Laboratoire d’excellence Création, Arts et Patrimoines aux Publications de la Sorbonne.
Elle rend compte des débats et des travaux conduits en son sein, autour des enjeux contemporains de la création et du patrimoine, croisant les domaines de l’anthropologie, de l’ethnologie, de l’histoire de l’art, de l’architecture, du cinéma, de la danse, des études théâtrales, de la musicologie, de la sociologie, du design et de l’ingénierie numérique. Dans ce contexte de décloisonnement disciplinaire, mais aussi institutionnel, associant centres de recherche universitaires et institutions muséales, elle publie les études réalisées par les post-doctorants du Labex et des hors-numéros thématiques.
]]>Le projet part du constat que cette discipline est relativement récente – formalisée par R. Murray Schafer à la fin des années 70 (Schafer, 1977), elle ne s’est vraiment développée d’un point de vue institutionnel et professionnel qu’à partir des années 2000 – et demeure, à ce jour, encore mal définie et polymorphe. C’est une pratique singulièrement transdisciplinaire : le designer sonore doit comprendre l’environnement auquel il se confronte, il lui faut des connaissances en acoustique, en traitement du signal, en psychologie, en sciences de l’information (sémiotique sonore), en sciences cognitives (étude du contexte, processus d’intégration et d’apprentissage), en socio-économie (culture, patrimoine et environnement) et, bien entendu, en composition musicale. À l’heure où la recherche sur les pratiques créatrices s’étend aux nouvelles formes de pratiques contemporaines et aux figures socioprofessionnelles inédites qui en résultent, il est pertinent de proposer, pour la première fois, une réflexion sur la spécificité de cette discipline dont les processus de création, contrairement à leurs produits, restent confidentiels.
Adoptant une approche inspirée de la recherche en design, et visant à établir un cadre conceptuel pérenne pour l’étude du design sonore, le projet se focalise sur les principaux acteurs de la discipline, les designers sonores au travers de l’analyse de leurs pratiques suivant différents points de vue (artistique, musicologique, socio-culturel, technique, écologique, scientifique).
Au moyen d’études de terrain multiples et variées, mais focalisées sur une sélection de thématiques particulières comme la muséographie et la publicité, le projet permettra de comprendre les processus créatifs du design sonore, en constituer des connaissances historiques et, parallèlement, en mesurer les enjeux actuels d’un point de vue artistique, technique et scientifique.
Responsable scientifique : Frank Pecquet, Nicolas Donin
Vacataires : Laura Zattra et David Fierro
Partenaires Labex CAP (personnes et institutions) : ACTE (F. Pecquet), IRCAM – APM (N. Donin)
Autres partenaires : IRCAM – PDS (Nicolas Misdariis)
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