Vue d’exposition et photographie documentaire, des outils visuels ?

Séance du Séminaire postdoctoral commun du Labex CAP 2012-2013
La Construction des patrimoines en questions – contexte, acteurs, processus
mardi 9 octobre 2012, 18h-20h30
Lieu : Bibliothèque Kandinsky, Centre Pompidou MNAM-CCI.
Vidéo de l’introduction et de l’échange avec Raphaëlle Zarka
Une conférence « pré-séminaire » le 20 juin 2012 intitulée « les photos-souvenirs de Daniel Buren, un outil visuel ? » au Centre Pompidou a été l’occasion d’interroger avec Daniel Buren la nature et la fonction de ses archives photographiques (les photos-souvenirs), d’évoquer la mise en place à partir de 2010 de son catalogue raisonné en ligne, mais aussi les enjeux et les répercussions de la photographie d’œuvre en situation d’exposition. Il est apparu que ce fonds photographique est autant un témoignage qu’un univers de référence et donc un outil au service de la pratique artistique.
Cette réflexion sur les enjeux de la photographie documentaire va être poursuivie de manière dialogique avec Raphaël Zarka, Clément Rodzielski, Guillaume Millet et Christophe Lemaitre, quatre artistes qui d’une part développent une réflexion sur les photographies documentant leurs travaux et d’autre part utilisent la photographie de différentes manières dans le processus créatif. En effet la question de la documentation par la photographie des œuvres en situation d’exposition entraîne une réflexion plus large sur la photographie comme outil dans le travail de création dépassant les enjeux de conservation, de diffusion, de médiation.
L’ambition de cette première séance du séminaire « Construction sociopolitique des patrimoines : contextes, acteurs, processus » du Labex CAP sera d’observer puis d’analyser à quel point le processus de patrimonialisation est à la fois réinterprété et remis en cause par une nouvelle génération d’artistes. La patrimonialisation devient sujette à des stratégies. Le patrimoine devient un objet d’étude dès lors que l’on s’intéresse au discours de ceux qui le font exister. D’où la pertinence d’une interrogation des acteurs qui prennent indirectement part à cet inventaire. Qui va imposer scientifiquement et culturellement sa définition de ce qui est légitime ?