Exil et création, la question d’un cosmopolitisme parisien
Séance du Séminaire postdoctoral commun du Labex CAP 2012-2013
La Construction des patrimoines en questions – contexte, acteurs, processus
Lundi 4 mars 2013 de 17h à 19h30
Lieu : INHA, 2 rue Vivienne, salle Vasari
Invitées :
Laurence Bertrand-Dorléac, Professeur d’histoire de l’art à Sciences Po
Natalie Adamson, maître de conférences à l’Université de St Andrews (Royaume-Uni)
La recherche de Fanny Drugeon porte sur la présence d’artistes étrangers dans la capitale française, de l’après Seconde Guerre mondiale à l’explosion du bloc soviétique, en 1989, transformant les champs de circulation des artistes. Elle a notamment pour objectif de retracer une chronologie des séjours décisifs d’artistes étrangers à Paris, afin d’analyser en profondeur les raisons de ces séjours – à la fois politiques, esthétiques, artistiques -, les échanges induits entre artistes, critiques, galeristes, collectionneurs, les mutations éventuelles des origines géographiques, ainsi que le terrain sociopolitique qui a pu favoriser ou être le catalyseur d’une circulation allant parfois à l’inverse de modèles communément admis. Il s’agit de tenter d’ouvrir une brèche dans le modèle de l’histoire de l’art de l’après-guerre qui a fait de New York la capitale des arts, et d’offrir une vision plus large de la géopolitique artistique. Y dominent les questions des voyages d’artistes, de la circulation comme formation, des réseaux d’histoire de l’art à une époque où sont posés les jalons de ce que l’on désignera comme la mondialisation.
Cette séance s’articule autour d’une réflexion sur les notions d’exil et de cosmopolitisme parisien au XXe siècle menée avec deux invitées : Laurence Bertrand-Dorléac, professeur d’histoire de l’art à Sciences Po qui a notamment été commissaire de l’exposition « Exils : réminiscences et nouveaux mondes » (Musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes, été 2012) et Natalie Adamson, spécialiste de la Seconde École de Paris.
Contact : fannydrugeaon(at)yahoo.fr